mardi 28 décembre 2010

De la diversité, comme réel incitatif à boire du vin

Contrairement à la plupart des gens qui ont eu la piqûre en buvant du vin, mon coup de foudre a été assez différent.

Dans ma famille, on buvait pas vraiment de vin. Mes oncles et tantes oui par contre, et lors de réunions de familles, ils s'extasiaient à goûter des vins différents. Je trouvais ça plutôt étrange, intriguant. Je pigeais pas "what the fuzz was about".

Et plus tard, je me suis rendu compte qu'on vend, au québec, environs 20 000 sortes de vins différents. 20 000 fois des raisins écrasés, qui fermentent, qu'on met dans une gugusse archaique, une bouteille de verre, dont l'orifice est obstrué par un bout de bois... C'est plein de symbole, y'a un côté vraiment romantique à la chose. Et après, pour le même objet, en fonction de la provenance, de l'Année de production, ca peut coûter 8$ ou 3000$. Un peu comme pour des billets de pestacles (synonyme de spectacle), y'a des gens qui font la file, et sont prêt à tuer pour obtenir certaines cuvées.

C'est étrange, ca soulève les passions...

Et sincèrement, si le monde merveilleux des cornichons en pots m'offrait autant de diversité à explorer, en me proposant des cépages de cornichons, et des producteurs mythiques, de petites productions, de nouveaux millésimes de pickle édition spéciale, je serais mordu de cornichons. Je les collectionnerais, en pensant, ému, à ma prochaine bouchée du fameux légume, délicatement mariné. Je trouverais surement, en comparant des pickles, que certains sentent la fraise, le cuir, avec une touche un peu acacia.

Je serais un pickle snob. Je gazerais l'assemblée sur ce souvenir d'un pickle marinade spéciale aneth/zest de citron du sud de l'italie, et de l'émotion ressentie... Je me rentrerais des pickle à l'Aveugle, en essayant de trouver le cultivar. "Y'a le côté un peu anis qui me fait dire amérique du sud, mais en même temps, c'est plus craquant, comme les dill allemands de l'entre deux guerres"...

C'est la variété, la diversité, qui rend la vie passionnante.

J'ai choisi le vin parce que toute ma vie, je vais découvrir, je vais essayer des trucs nouveaux, je vais apprendre. J'aurai jamais fait le tour. C'est impossible... ils arrêtent pas de sortir de nouveaux millésimes, sans aucune considération pour l'amateur qui essaie de faire le tour...

Émile Peynaud présente le dégustateur comme un détective, yeux, narines et bouche à l'affût. Ca me plaît, mais versus le boulot de détective, ça a surtout l'avantage d'être plus hygiénique que de jouer avec des cadavres. Moins de microbes.

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