samedi 18 décembre 2010

Du fait de se sentir vivant

Hier soir. Un ami vient de déménager, il prend possession de sa nouvelle maison. Après un brin de ménage, on laisse place au vin dans les verres. Un Bolgheri, appellation fourre-tout italienne qui permet à n'importe qui de faire n'importe quoi. C'est souvent moderne, fait de cépages internationaux. 2005. Pas un minémise de référence.

La musique emplit la pièce, et le vin est dans la zone. Le moment est simple. Rien en tête, que l'instrument d'un bonheur un peu niais au bout des doigts, un verre de vin, d'un rubis châtoyant, aux accents de cèdre, de cassis, de graphite, et une finale légèrement kirschée. C'est bon, pas besoin de parler, le vin le fait pour nous, avec Daniel Lavoie qui joue à fond, parce qu'il a encore quitté son ïle. Les sens sont en éveils, et on est en vie. Beaucoup. C'est simple.

Le beau, la grandeur, c'est principalement dans l'oeil de l'observateur, dans la bouche du dégustateur. On se prend à philosopher que le bonheur, c'est peut-être paradoxalement d'être capable de se contenter de ce qu'on a, tout en ayant envie d'améliorer son sort. Peut-être que non. Mais ce soir, j'voudrais rien d'autre que ce Bolgheri dans mon verre.

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