mardi 14 décembre 2010

De l'art de savoir manier la langue de l'oenologie comme on manie le téléphone à roulette

Le tout, pour avoir l'air vraiment sérieux, c'est d'utiliser ( comme le font la plupart des vignerons français travaillant en terre étrangère qui se respectent, et qui rencontrent des québécois en voyage), des termes en anglais tout en ayant un accent qui empêche l'interlocuteur de piger quoi que ce soit. Même, (ou surtout) si cet interlocuteur est francophone...

Vous parlerez donc, non pas de macération pelliculaire, mais plutôt de "Skin contact".
Ça se prononce, à la française, le "Skeeen contacteuh".

Vous préférerez, au trop banal "macération à froid" le dinstingué "Cold soaking"
Ça se prononce, à la française, le "Cauldeuh sceau quingue"

Vous pigez le principe.

Vous aurez donc un "Destemmer" plutôt qu'un érafloir.
Tout le monde avait des érafloirs avant, maintenant, c'est l'avènement du "dèsstimeur". Y'a que les largués qui éraflent encore...

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